La Journée Internationale des Droits des Femmes a été l’occasion pour nous d’accueillir Elles sont Food, une association qui œuvre à mener une réflexion sur la place des femmes dans le monde de l’agroalimentaire. A Rungis, les membres de l’association ont pu découvrir l’écosystème de Marché, mais aussi rencontrer Les Rabelaisiennes de Rungis, association dédiée à l’emploi et à la formation des femmes travaillant au Marché.
Les inégalités hommes/femmes au travail en chiffres
Chaque année, la Journée Internationale des Droits des Femmes vient nous rappeler les nombreux obstacles qui se dressent devant les femmes dans notre société. C’est d’ailleurs ce que confirme le dernier baromètre publié par le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes. La preuve en chiffres :
- Les hommes sont rémunérés en moyenne 28,5 % de plus que les femmes ;
- A poste et compétences égales, l’écart salarial entre les femmes et les hommes est de 9 % ;
- 80 % des contrats à temps partiel sont occupés par des femmes ;
- Alors que les hommes sont surreprésentés parmi les professions d’ouvriers et de cadres (respectivement 30 % et 23 % d’hommes, contre 8 % et 18 % de femmes), les femmes le sont au sein des employés (40 % de femmes contre 13 % d’hommes).
Au-delà des disparités salariales, le baromètre note un fait autrement plus grave : les femmes font face à des violences sexistes en tout lieu. En effet, le rapport révèle qu’une femme sur deux a déjà été confrontée à une situation de sexisme ou de harcèlement sexuel au travail en France.
Réduire les écarts de traitement
Chaque employeur a le devoir de se conformer à la réglementation en vigueur lorsqu’il s’agit d’égalité femmes – hommes. Pourtant, force est de constater que les écarts persistent, à la fois au niveau des salaires, des statuts ou encore des conditions de travail. Pour y faire face et faire évoluer les entreprises à cet égard, l’État a mis en place des dispositifs réglementaires comme l’Index égalité femmes-hommes ou encore la loi Rixain sur l’égalité économique. A la Semmaris, nous pouvons nous féliciter d’un excellent score de 98/100 !
Dans le secteur agroalimentaire, l’association Elles sont Food agit dans ce sens depuis 2017. Rassemblant 300 femmes professionnelles de l’univers de la food, elle se consacre à nourrir la réflexion sur la place occupée par la femme dans le domaine. Je tiens ici à remercier les membres de l’association pour nous avoir rendu visite au Marché, mais aussi pour leurs efforts et dévouement à faire évoluer la représentation des femmes dans notre secteur.
Lutter contre les agissements sexistes
Pour aller plus loin, la Semmaris organisera, en avril, deux sessions (une pour les salariés de la Semmaris, l’autre pour les grossistes du Marché) pour suivre la formation Stand Up. Ce programme inédit, créé par L’Oréal Paris en partenariat avec Right To Be et la Fondation des Femmes, vise à sensibiliser la population au harcèlement sexiste sur la voie publique et en général, à apprendre à chacun(e) à réagir face à une situation anormale voire illicite, qu’on en soit témoin ou victime, grâce à la méthodologie des « 5D ». Promouvoir les gestes simples et efficaces pour agir contre les agissements sexistes, qui portent atteinte à la dignité et créent un environnement hostile, dégradant ou offensant, c’est ça aussi lutter pour les droits des femmes !