Avec la réalisation du nouveau bâtiment F5C, la création de l’Avenue de la Gastronomie et la future Cité de la Gastronomie, le Marché de Rungis est au cœur de la gastronomie française. M. Stéphane Layani, président du Marché de Rungis, s’en explique…
Quelle est la place et l’image de la gastronomie à Rungis ?
Le Marché de Rungis peut s’enorgueillir d’approvisionner les principaux artisans de l’excellence gastronomique. Nous sommes par la diversité, la qualité de notre offre mais aussi par le savoir-faire de nos opérateurs, au cœur de la gastronomie française. Au-delà de la place, je crois tout simplement que la gastronomie française passe par Rungis.
C’est d’ailleurs pour cette raison que nous prenons part depuis la rentrée à plusieurs évènements en son honneur, à l’exemple de notre participation en tant que fournisseur officiel en vins et produits frais de qualité de La Grande Tablée, initiée le 13 septembre par M. Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, à l’occasion des Journées du Patrimoine.
Il était également naturel d’accueillir le 20 septembre dernier, notre ministre de tutelle, Mme Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, pour le lancement sur le Carreau des producteurs franciliens de fruits et légumes, de la 3e édition de la Fête de la Gastronomie, parrainée par le chef Thierry Marx.
Enfin, à l’occasion de la clôture des 40 ans de l’arrivée des viandes à Rungis, le 17 octobre, des chefs étoilés proposeront des buffets et des démonstrations culinaires dans les pavillons des viandes, de la volaille et de la triperie.
Qu’attendez-vous de la future Avenue de la Gastronomie ?
Si nous sommes fiers d’approvisionner de nombreux chefs étoilés, je refuse que la gastronomie se réduise à l’élitisme et je souhaite que le Marché de Rungis la rende abordable et accessible au plus grand nombre. L’émission Masterchef qui a débuté à Rungis en est la preuve. Il en était de même lorsque l’émission Top Chef s’est intéressée à Rungis en juin dernier.
C’est pourquoi, je veux créer au sein du Marché une véritable Avenue de la Gastronomie.
Inauguré le 6 novembre sur 9 000m², le bâtiment F5C témoignera de cette volonté. Il concentrera et valorisera l’offre des produits traiteurs et du matériel à destination des métiers de bouche. Ce bâtiment conjuguera ainsi forte commercialité et efficacité des opérations logistiques et marquera la première étape de l’édification d’une Avenue de la Gastronomie. La seconde concernera la requalification des bâtiments et de leurs façades, de l’autre côté de l’avenue, avec un geste architectural fort.
Comment la Cité de la Gastronomie s’intégrera-t-elle dans le projet de développement du Marché de Rungis ?
Justement, l’intégration sera naturelle puisque l’Avenue de la Gastronomie est dans la prolongation stratégique mais également physique du Marché de Rungis avec une perspective sur la future Cité de la Gastronomie.
Cette dernière ouvrira ses portes à l’horizon 2019 sur plus de sept hectares et sera dotée de 20 000 m² d’équipements : une halle aux trésors gastronomiques, un auditorium, une médiathèque, un labo gastronomique, ainsi qu’un centre de ressources et d’innovation…
J’invite d’ailleurs le plus grand nombre à adhérer à l’association Nutripôle qui a vocation à fédérer l’ensemble des opérateurs spécialisés dans la gastronomie au sein du réseau des cités de la gastronomie.
Je suis convaincu que ce formidable projet fédérateur est une chance pour le Marché de Rungis qui deviendra une véritable vitrine de l’excellence de nos produits et de nos savoir-faire culinaires.