Il y a 45 ans, dans la nuit du 2 au 3 mars 1969, près de 30 000 personnes participèrent au «déménagement du siècle», le transfert des Halles de Paris à Rungis, après près de huit cents ans passés dans le fameux « ventre de Paris ».
Si le métier de Fort des Halles a disparu, beaucoup de symboles sont toujours très présents et des dynasties de grossistes poursuivent leur activité à Rungis. L’amour du produit se transmet ainsi de génération en génération, avec un maître mot: la qualité pour tous.
Le Marché de Rungis, c’est cette France traditionnelle, des terroirs, des marchés, des bistrots.
C’est la simplicité, la convivialité, l’authenticité, la solidarité, l’énergie d’entreprendre qui animent chefs d’entreprises et salariés.
Ce savoir-faire unique a permis à Rungis de devenir le plus grand marché de produits frais du monde.
Ambassadeur du patrimoine gastronomique français, il est une vitrine à l’international pour ses productions et accueillera d’ailleurs, à l’horizon 2017, la Cité de la gastronomie, véritable passerelle entre le Marché et les consommateurs.
Nos valeurs étant le fruit d’une histoire et de traditions, et parce-que nous aimons les gestes qui ont du sens, nous avons choisi, pour fêter ces 45 ans, de financer la restauration de l’immense toile Les Halles de Léon Lhermitte, célèbre peintre naturaliste français.
Roulée en réserve depuis plus de 70 ans, elle va retrouver son emplacement initial au Petit Palais, dans la galerie zénithale des grands formats consacrée à l’art français du XIXe siècle et sera dévoilée au public à partir du 22 mars prochain.
Le poète Jean de Rotrou écrivait que l’on peut voir l’avenir dans les choses passées ; je vois dans ces dernières décennies du savoir-faire, de la performance et de formidables réussites.
C’est pourquoi je suis confiant et particulièrement fier de pouvoir, à mon tour, écrire avec les hommes et les femmes de notre Marché les pages de l’histoire de Rungis pour ces prochaines années.